BASSAR

Nous voila donc au mouillage devant le petit village de Bassar . Là nous n'avons pas de contact ou d'ami pour nous introduire dans cette petite communauté, nous ne devrons compter que sur nous même . Nous nous dirigeons avec l'annexe vers le petit débarcadère ou se trouvent quelques pirogues . Des enfants nous aident à nous amarrer et nous débarquons . Le village est assez loin de la berge du bolong ( 300 M) devant notre regard incertain quant à la direction à prendre deux jeunes filles qui attendent la pirogue nous demandent ce que l'on cherche , nous avons besoin de quelques légumes , elles décident de nous accompagner pour nous diriger dans le village . Elles feront le village de long en large pour essayer , sans y parvenir , à trouver de la salade . Un bon moment après nous sommes de retour au ponton et les pauvres gamines se font engueuler par le passeur qui les attends . Nous les remercions et saluons leur départ en pirogue vers leur village Sala . Nous embarquons sur l'annexe et là j'entends " he ! he ! he ! toubab ! toubab ! " et un  gamin se précipite et me montre mon portable qui est tombé de ma poche de chemise et qui repose sur les filets au fond de la pirogue que nous venons d'enjamber . Voila tout est déja résumé en quelques minutes sur ce qui va se passer ici . Nous allons savoir ce qu'est la Téranga sénégalaise . " tradition d'accueil"

L'ENTREE DU VILLAGE

Le lendemain matin nous sommes dans le cockpit quand une pirogue avec quelques femmes à bord longent la berge , nous leur faisons de grands saluts auxquels elles répondent et aussitôt elles invitent Faouzia à venir à la pêche aux huitres et aux coquillages . Bien sûr Faouzia ne se fait pas prier et embarque aussitôt . S'ensuit deux bonnes heures de pêche dans les palétuvier et sur les bancs de vase . Au retour elles nous offrent leur pêche de coques et c'est le début de notre rencontre avec cette bande de copines solidaires . Cousines , belles soeurs , concubines , amies . Nous faisons la connaissance de Fatou , Khaddy , Awa , Ami , Fatouma  et plus tard Ramou

DEPART A LA PECHE

LE RETOUR

Toutes ces femmes ( il faut bien avouer que toute cette histoire sera pour la plus grande partie une histoire de femmes) deviendront nos parentes sénégalaises dans les jours qui vont suivre . En cette période de Ramadan nous serons invités tout les soirs pour la rupture du jeûne et seront invités et accueillis dans de nombreuses maisons de ce petit village .

Et parallèlement nous accueillerons beaucoup de monde sur Cannelle . A notre grand étonnement nous apprendrons que des voiliers viennent ici ( voile sans frontières) mais que tout ceux a qui nous avons parlé ne sont jamais montés sur un voilier , les équipages disent qu'ils n'ont pas le temps et ne veulent personne à bord . ce ne sera pas le cas de CANNELLE